L’impression 3D pharmaceutique de médicaments en réponse au gaspillage
Les médicaments proposés actuellement ne résolvent pas les défis liés au gaspillage. En cause, le conditionnement et les phases de développement de ces médicaments.
La problématique du gaspillage ménager de médicaments pharmaceutiques
Le nombre fixe de médicaments contenu dans les boîtes peut entraîner une inadéquation entre la quantité contenue et le besoin des patients, ce qui cause un risque de gaspillage. En effet, le patient, dans sa prise en charge, a besoin d’une quantité de médicaments précise mais variable. Généralement, les besoins en médicaments des patients sont inférieurs aux nombres de médicaments contenus dans les boites. Après le traitement d’un patient, un certain nombre de médicaments restent inutilisés.
Actuellement, la décentralisation de la production ne permet pas une adéquation du nombre de médicaments en fonction du besoin de chaque patient.
Ce gaspillage contribue à transformer les médicaments en déchets pharmaceutiques ménagers. Nombreuses sont les personnes, qui confrontées à des médicaments périmés ou stockés inutilement, finissent par les jeter à la poubelle.
En France, 17600 tonnes de déchets pharmaceutiques ménagers ont été recensés en 2018, soit 260 grammes par habitant. Ce chiffre témoigne de la nécessité d’une prise en charge adaptée aux besoins individuels de chaque patient pour limiter ce phénomène.
Du gaspillage en amont de la délivrance du médicament
Les grandes étapes de développement d’un médicament peuvent être source d’un gaspillage important. De la recherche fondamentale à l’autorisation de mise sur le marché, des pertes en médicaments sont présentes à toutes les étapes du processus. L’étape de la phase II est particulièrement source de gaspillage.
Actuellement, lors de la phase II d’une étude clinique, différents dosages sont testés afin d’évaluer la dose permettant l’efficacité du médicament. En général, l’ensemble de ces dosages sont fabriqués en amont de l’étude. Par conséquent, une fois les doses optimales sélectionnées, les autres dosages sont éliminés. Il est estimé que 50 à 70% des médicaments pour les investigations cliniques ne sont pas utilisés.
De plus, lors du développement d’un nouveau médicament, la mise en place d’un dosage spécifique implique du temps et des ressources. Lorsque le projet de développement implique une modification des dosages de médicaments, ce dernier doit être redéveloppé nécessitant de nouvelles ressources médicamenteuses et le rejet de celles préexistantes si elles ne répondent pas aux exigences.
La problématique du gaspillage s’inscrit dans les phases de développement comme un défi majeur, nécessitant une gestion efficace des ressources pour minimiser les pertes et optimiser les résultats.
Impression 3D : une innovation de la poudre à la boîte de médicaments
L’enjeu de la réduction du gaspillage de matières premières et de médicaments repose sur la capacité d’innovation de l’industrie pharmaceutique. Grâce à la technologie d’impression 3D de médicaments, la possibilité de repenser la manière dont les médicaments sont développés, fabriqués et distribués met l’accent sur la réduction du gaspillage.
Tout d’abord, elle peut contribuer à révolutionner la délivrance du traitement en pharmacie. En permettant la fabrication de médicaments sur mesure, l’impression 3D ouvre la possibilité de produire une quantité de médicaments adaptée aux besoins individuels des patients. Plutôt que de recevoir une quantité standardisée de médicaments dans une boîte, le patient pourra obtenir le nombre exact de médicaments nécessaires. Par conséquent, la technologie d’impression 3D de médicaments peut contribuer à la réduction des déchets pharmaceutiques ménagers.
Également, pendant le développement d’un nouveau médicament, l’impression 3D apporte une solution innovante face aux méthodes traditionnelles de fabrication, qui peuvent entraîner une surproduction et une surconsommation de matières premières. L’impression 3D permet de minimiser les pertes et les déchets associés à la production de médicaments. Avec l’aide de cette technologie innovante pour médicaments sur-mesure, il sera possible de produire avec flexibilité et efficacité des médicaments au plus proche des études cliniques. Jusqu’à 50% du gaspillage en médicament lors de ces phases de développement pourrait être limité.
Conclusion
MB Therapeutics en développant la technologie de l’impression 3D de médicaments, s’oriente vers une médecine plus respectueuse de son environnement.
En réduisant le gaspillage de matières premières et en offrant une fabrication plus précise et personnalisée, cette technologie ouvre la voie à un avenir où la fabrication de médicaments est plus efficace et plus durable.